Hydrocarbures aromatiques polycycliques atmosphériques à Port-Saint-Louis-du-Rhône : suivi intégré et sources (HAPSIS)
Une meilleure compréhension de la pollution aux HAP pour en réduire l'impact
- Aix-Marseille Université (AMU)
- Laboratoire de Chimie de l'Environnement (LCE)
- AtmoSud
Enjeux :
Compte tenu de l’exposition de Port-Saint-Louis-du-Rhône aux HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), il est important de :
- Identifier les origines (locales, régionales) et les conditions (environnementales, météorologiques) des contaminations sur la ville ;
- Consolider les données sanitaires et environnementales de ce territoire en indiquant les zones les plus exposées ;
- Agir sur la (les) source(s) et appréhender les conditions favorisant cette contamination pour limiter ou réduire l’exposition des populations.
Contexte :
La contamination atmosphérique aux HAP à Port-Saint-Louis-du-Rhône a été mesurée dans le cadre de la biosurveillance lichénique réalisée par l’IECP sur le territoire métropolitain depuis 2011. Les études de sols menées sur la commune confirment cette exposition aux HAP en surface, suggérant une pollution diffuse par retombées atmosphériques. Enfin, des travaux de phytoremédiation réalisés dans les jardins partagés du Poti’Rhône en 2018 ont également montré que cette contamination était toujours actuelle et persistante.
Objet de l'étude :
Dans cette étude :
- Les teneurs en HAP dans les sols seront cartographiées de façon précise grâce aux résultats d’une dizaine de prélèvements qui permettront d’évaluer l’influence des friches industrielles situées au sud de la ville ;
- L’accumulation des HAP dans les lichens sera mesurée selon un maillage étroit avec 5 sites répartis sur la ville. Ces derniers seront complétés par des jauges « Owen » pour quantifier précisément les HAP dans les retombées atmosphériques. Ces prélèvements seront répartis sur la durée du projet pour couvrir différentes conditions environnementales ;
- Tout au long de l’année, un préleveur de poussières totales en suspension collectera les filtres 1 jour sur 6 pour y mesurer les HAP, afin d’affiner l’aspect temporel et l’évaluation des conditions météo qui favorisent la contamination. Ce préleveur sera accompagné d’un compteur de particules (0,07 à 5 µm) et d’une mesure de carbone-suie pendant la période clé, permettant de vérifier la cohérence de certaines hypothèses.
Indicateurs :
- Réalisation des mesures et prélèvements atmosphériques, lichens et sols ;
- Cartographie des concentrations en HAP lichens et sols ;
- Comité de suivi et réunion publique à Port-Saint-Louis-du-Rhône ;
- Rapport final.
Résultats :
(Mise à jour le 07/02/2023)
Cette étude est clôturée et le rapport final est disponible ici.
(Mise à jour le 25/10/2021)
- Mesures et prélèvements :
- Au niveau atmosphérique :
- 30 et 29 jours de prélèvements (campagne hivernale effectuée du 17/12/2019 au 15/01/2020 et campagne estivale effectuée du 20/05/2020 au 18/06/2020) ;
- Focus sur les PM10 : prélèvement tous les 6 jours depuis le 01/01/2020.
- Au niveau des lichens : 7 prélèvements (campagne hivernale effectuée le 26/02/2020 et campagne estivale effectuée le 02/06/2020) ;
- Au niveau des sols : 10 prélèvements (effectués entre le 5 et le 11 mars 2020).
- Cartographie des concentrations en HAP :
- Au niveau des lichens :
- Concentrations observées témoignent d’une exposition continue aux HAPs (bioaccumulation) ;
- Concentrations hétérogènes de 222 μg/kg à 2 459 μg/kg ;
- 2 lichens sont plus contaminés (> 1 000 μg/kg) ceci pourrait être dû à une influence de la contamination des sols par envol de poussière ;
- Profils HAPs de 3 sites sont proches (même signature) et 2 autres très différents.
- Au niveau des sols :
- Concentrations hétérogènes et relativement élevées sur toute la ville variant de 402 μg/kg à 31 000 μg/kg ;
- Gradient de concentrations depuis la friche industrielle malgré la faible mobilité des HAPs dans les sols ;
- Majorité de HAPs lourds témoignant d’une contamination historique mais de possibles apports atmosphériques peuvent s’y ajouter ;
- Les sites excentrés au nord de la ville présentent des profils HAPs différents, témoignant d’une source d’apports différente.
- Réunion publique à Port-Saint-Louis-du-Rhône : 1 le 21/09/2021 ;
- Premières conclusions de l’étude :
- Complémentarité des différents types de prélèvements ;
- Observation de teneurs atmosphériques élevées, notamment au niveau du centre-ville : influence industrielle passée et actuelle ;
- Variations saisonnières très marquées, avec des émissions de HAPs plus élevées en hiver : émissions domestiques (chauffage au bois) ;
- Site du Bois François, au nord de la ville, présente les teneurs en HAPs les plus faibles avec peu de variations saisonnières : faible influence de la pratique de l’écobuage sur les niveaux d’HAPs atmosphériques ;
- Gradient de concentrations depuis le Canal-Saint-Louis : remise en suspension des HAPs contenus dans les poussières de sols des friches industrielles ;
- Identification des zones les plus exposées : Canal-Saint-Louis (friches industrielles), Presqu’île du Mazet (sud-ouest de la ville) et Faubourg Hardon ;
- Exposition atmosphérique en HAPs importante par vent d’est fort ou condition de brise marine : faible impact en condition de mistral ;
- Information et sensibilisation des populations.
Avancement :
(Mise à jour le 07/02/2023)
Le rapport final de cette étude est disponible ici.
(Mise à jour le 25/10/2021)
Le rapport final est en cours de rédaction.
(Mise à jour le 31/03/2021)
En 2020 : des mesures atmosphériques (PM10 en masse et en nombre, Black Carbon, SO2, météo) ont été réalisées par AtmoSud.
Les analyses de ces données sont en cours au Laboratoire Chimie Environnement de Aix-Marseille Université et les résultats, traités par l’Institut Ecocitoyen, seront disponibles à partir de 2021.
(Mise à jour le 26/08/2020)
Dernière campagne de terrain de l’étude HAPSIS à Port-Saint-Louis-du-Rhône :
- 23 juillet 2020 : Récupération des données météo ;
- 3 juillet 2020 : Comité de pilotage projet HAPSIS => présentation des premiers résultats ;
- Mi-juin 2020 : dernière campagne de terrain => récupération des 3 préleveurs de retombées atmosphériques (jauges owen) installés sur la commune. Cette campagne estivale comprenait aussi le prélèvement de 7 échantillons de lichens répartis sur la ville selon le même maillage défini pour la campagne hivernale.
"Quelles sont/seront les actions mises en place derrière ?" Membre du Panel 3 (décembre 2019) - Résolu
"La prochaine étape sera d'identifier les sources HAP pour envisager, à terme, de réduire les expositions". Réponse IECP (août 2020)
Les attentes exprimées par les riverains auxquelles cette action répond :
