Étude des transferts de polluants atmosphère-sols-plantes
Une accumulation de contaminants dans les sols et végétaux
Contexte
Depuis plusieurs années, dans de nombreuses villes de France et d'Europe, l'agriculture urbaine se développe avec l'expansion de structures associatives de jardins familiaux/ouvriers/partagés/privatifs.
Cette agriculture urbaine questionne sur les risques environnementaux et sanitaires induits notamment via la pollution des sols, de l'atmosphère ou des eaux d'arrosage.
Objectifs
Cette étude vise à analyser les transferts de polluants entre l'air, le sol et les plantes. L'objectif est de caractériser le risque lié à la culture des sols soumis à d’importantes retombées atmosphériques d'origine industrielle, afin d'adapter les cultures à l'exposition atmosphérique.
Mise en oeuvre
Phase 1 (2014-2016) : étude du transfert de polluants sol-plantes sur un type de plante sur le territoire Istres Ouest Provence (Port-Saint-Louis du Rhône, Fos-sur-Mer, Grans, Istres, Miramas, Cornillon-Confoux) :
- Culture de plants de salade ;
- Mesures des polluants accumulés dans les sols en 2 mois.
Phase 2 : étude des voies de transferts des polluants à Fos-sur-mer, commune la plus exposée :
- Étude des risques de transfert et d'accumulation de polluants sur 3 types de plantes : légume racine, légume feuille, fruit (2016-2018) ;
- Étude de l'influence des différentes voies de transfert des polluants, c'est à dire des différentes provenances des polluants (2018-2020) ;
- Mesures atmosphériques en parallèle (particules sédimentables, particules fines PM2.5, particules ultrafines).
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Cette étude étant terminée et les publications réalisées, cette fiche action est donc soldée.
Principaux résultats de l'étude :
Polluants organiques :
- Les concentrations suivent un gradient correspondant à la distance à la zone industrielle
- Les concentrations en dioxines sont 30 fois plus élevées au niveau des salades cultivées à Fos par rapport aux autres villes du territoire. La contamination en dioxines proviendrait de la voie aérienne.
- Les concentrations en PCB (polychlorobiphényles) sont 4 fois supérieurs à Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône par rapport aux autres villes du territoire.
- Les hydrocarbures n'ont pas été détectés dans les salades. Cependant, ils ont été retrouvés dans les sols à raison de 2000 μg/kg sur Port-Saint-Louis, et 300 μg/kg au nord du territoire.
Métaux :
- Il existe une contamination en cuivre généralisée, probablement due aux traitements phytosanitaires.
- Le zinc ressort dans le nord du territoire. Les concentrations mesurées ne montrent pas de risque sanitaire associé à la consommation des végétaux.
Les résultats obtenus permettent :
- D'évaluer le risque associé à la consommation de certains végétaux, et de savoir si ce risque est plus marqué pour certains végétaux ;
- De connaître est la voie préférentielle d'absorption pour les différents polluants organiques et métalliques.
Publications issue de l'étude :
- Article scientifique de 2021 : Concentrations and transportation of metal and organochlorine pollutants in vegetables and risk assessment of human exposure in rural, urban and industrial environments (Bouches-du-Rhône, France)
- Rapport d'étude de 2016 : Qualité des sols et végétaux produits sur le Territoire Istres-Ouest-Provence : Évaluation des risques environnementaux et sanitaires
(Mise à jour le 17/01/2025, 05/02/2024, 07/02/2023, 11/01/2022, 31/03/2021)
Membre du Panel citoyen RÉPONSES
Décembre 2019
En plus des émissions industrielles, avez-vous pris en compte d'autres types d'émissions, telles que celles provenant du trafic routier par exemple ?
Réponse de l'Insitut Écocitoyen
Août 2020
L'étude portait sur les polluants d'origine industrielle. Cependant, certaines polluants étudiés (métaux) peuvent également provenir du trafic routier.
Les attentes exprimées par les riverains auxquelles cette action répond :
- Clés pour comprendre