Observatoire des pesticides
Plusieurs plans d'action ont été mis en place suite aux observations
L’exposition des populations aux produits phytosanitaires est un enjeu sanitaire national.
La première campagne nationale de surveillance des pesticides est en cours de réalisation.
Chaque AASQA (Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air) réalise les prélèvements et les analyses, de manière standardisée, afin d’obtenir des données comparables au niveau national.
D’après l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l’InVS (Institut de Veille Sanitaire), il existerait un rapport entre expositions aux pesticides et certaines maladies neurologiques, cancers ainsi qu’un risque pour le développement de l’enfant. Aucune réglementation en vigueur ne définit des seuils limites pour les concentrations en pesticides dans l’air ambiant.
Plusieurs plans ont donc été mis en place, pour limiter, informer et surveiller l’exposition des populations aux pesticides.
Une campagne nationale de mesures des pesticides sans précédent en France
La Campagne Nationale Exploratoire de mesure des résidus de Pesticides dans l’air ambiant (CNEP) a été réalisée entre juin 2018 et juin 2019 et pilotée par l’ANSES, l’INERIS et la fédération Atmo France. Ces travaux sont désormais finalisés et ont été publiés au début du mois de juillet. Les résultats de la CNEP confortent les données produites chaque année par AtmoSud et les autres Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l'Air (AASQA).
- 10 000 données en un an ;
- 1 800 échantillons ;
- 75 substances ;
- 50 sites répartis sur tout le territoire français (métropole et DOM) ;
- 1 laboratoire unique pour tous ;
- 1 protocole harmonisé.
Cette étude sans précédent prépare à la future surveillance pérenne des résidus de pesticides dans l’air ambiant afin de préserver l’air et la santé de tous.
Les pesticides et le territoire de l'étang de Berre
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), les départements d'intérêts pour la mesure des pesticides sont le Vaucluse (84) et les Alpes-de-Haute-Provence (04) car ce sont des départements qui concentrent des activités agricoles.
Au niveau de l'étang de Berre, la quantité de pesticides est comparable au reste du territoire français, ne faisant pas de l'étang de Berre une zone de vigilance pour les pesticides.
Indicateurs :
- Publication rapport national de campagne annuelle.
Résultats :
(Mise à jour le 20/11/2023)
Les analyses des résultats des mesures pour 2021-2022 sont toujours en cours.
En 2022-2023, le suivi national se poursuit sur le site des Vignères dans le Vaucluse.
(Mise à jour le 17/01/2023)
Suite à un changement de protocole, les analyses des résultats des mesures pour 2021-2022 seront disponibles au premier semestre 2023.
(Mise à jour le 27/07/2020)
Dans le cadre d’une campagne nationale, trois sites de mesures ont été choisis en région Sud - Provence-Alpes-Côte d’Azur, et plus spécifiquement dans le Vaucluse : deux sites en arboriculture (Avignon et Cavaillon) et un site en maraichage (Carpentras).
Au total, 45 substances ont été retrouvées sur l’ensemble de la région Sud, dont 26 qui étaient déjà suivies depuis 2012 et 19 nouveaux composés qui ont été évalués pour la première fois (3 n’ont pu être quantifiés). La répartition est homogène entre les 3 catégories avec 15 insecticides, 15 fongicides et 12 herbicides.
Ce qu'il faut retenir :
- Parmi les herbicides, le glyphosate figure parmi les plus connus du public. En Région Sud, c’est sur le site arboricole de Cavaillon qu’il a été détecté avec la concentration la plus élevée au niveau national (0,156 ng/m3) ;
- Deux insecticides obtiennent les concentrations les plus élevées (0,12 ng/m3) parmi les 50 sites nationaux de la campagne : le pyrimicarbe à Carpentras et le phosmet à Cavaillon ;
- Pour les fongicides, le folpel est un fongicide essentiellement retrouvé proche des sites viticoles. Carpentras est le 7ème site national en termes de concentrations et le 1er site de maraichage (1,413 ng/m3).
(Mise à jour le 15/07/2020)
- Rapport campagne 2018/2019 ;
- Rapport campagne 2016/2017 à partir du lien suivant : bilan pesticides ;
- En 2017, ce sont 59 substances qui ont été recherchées. Les résultats obtenus ont permis de conclure sur certaines spécificités.
Le travail d’AtmoSud, ces six dernières années, a permis de développer une méthode analytique et de prélèvements pour la surveillance des produits phytosanitaires dans l’air ambiant.
Avancement :
(Mise à jour le 17/01/2023)
Les mesures de pesticides se poursuivent dans le cadre d’un suivi national sur le site arboricole des Vignères dans le Vaucluse. Elles ont débuté en juillet 2021 jusqu’à la fin de l’année 2022 et reprennent fin janvier 2023.
La période de mesure de l’année a été modifiée passant de juillet-juin à janvier-décembre.
(Mise à jour le 08/02/2022)
Au vu des résultats présentés en juillet 2020, le Ministère de la Transition Ecologique, le LCSQA et Atmo France ont souhaité une reconduction d’une partie de ces mesures, via un suivi national des pesticides. Cette nouvelle phase concerne encore la région Sud et plus particulièrement sur un site arboricole dans le Vaucluse. Les mesures sont en cours (de juillet 2021 à décembre 2022). Les 72 substances ciblées sont les mêmes que celles recherchées pour la Campagne Nationale d’Evaluation des Pesticides (CNEP) et priorisées par l’ANSES sur la base de leurs caractéristiques de danger et de critères d’utilisation, d’émission et de persistance dans l’air.
(Mise à jour le 29/03/2021)
Le rapport 2019-2020 sera publié au deuxième semestre 2021.
"Quelles sont les trois substances non quantifiées ?" Associations (janvier 2021) - Résolu
"Les 3 substances qui ont été détectées sur le site de Cavaillon mais avec des valeurs en deçà de la limite de quantification sont le Bromoxynil octanoate ; le Glufosinate ammonium et le Tolylfluanide. Pour information, par convention, la limite de quantification est égale à 3 fois la limite de détection. Le Tolylfluanide est interdit pour un usage phytosanitaire ou non utilisé dans les traitements agricoles en France au moment de la campagne. " Réponse AtmoSud (avril 2021)
Les attentes exprimées par les riverains auxquelles cette action répond :