Projet Réponses - Réduire les POllutioNs en Santé Environnement

Y a-t-il des solutions envisageables pour la dépollution de l’air ?

Quelles solutions existent pour la dépollution de l’air ?

La lutte contre la pollution de l’air n’est pas récente et plusieurs initiatives de dépollution ont déjà été mises en place. La plus répandue est la végétalisation des villes : en effet, les plantes, dont les arbres, peuvent capter les particules fines et les gaz comme le dioxyde d’azote, et ainsi participer à la dépollution. Des murs de végétation apparaissent de plus en plus dans les grandes métropoles comme à Aix-en-Provence où un mur végétal arbore la gare routière ou encore à Paris, Berlin, Londres ou Mexico, permettant d’absorber de grandes quantités de gaz sur une surface de quelques mètres carrés seulement. Cependant, l’action des végétaux a une efficacité de dépollution limitée à un périmètre assez restreint.

Une autre proposition est l’utilisation de la photocatalyse, une technique permettant de détruire les particules polluantes grâce à leur contact avec du dioxyde de titane (TiO2). Ainsi, cette molécule est déjà incluse dans le mur anti-bruit d’une partie du périphérique parisien, ou bien dans des matériaux de construction. Bien que cette méthode ait fait ses preuves en conditions d’essais, il reste encore des améliorations à faire en conditions réelles pour prouver son efficacité de dépollution.

D’autres innovations voient le jour, par exemple AIR-INK, a imaginé un boîtier qui serait installé sur les pots d’échappement des véhicules diesels. Celui-ci pourrait capturer et filtrer les particules émises et la suie puis, après purification, transformer la pollution en encre noire. 

Quelles solutions de dépollution sont mises en place sur le territoire de l’étang de Berre ?

Inspirée de la géo-ingénierie, l’utilisation de micro-algues est fortement sollicitée pour la dépollution. Placées dans des colonnes, ces micro-algues captent la pollution et relâchent de l’oxygène via la photosynthèse. Une fois que la culture est saturée, elle peut ensuite servir de biogaz ou de biocarburant. Par exemple, le projet Vasco2, porté par le Grand Port Maritime de Marseille, a expérimenté l'utilisation des fumées industrielles pour la production du biocarburant. 

Quoi qu’il en soit, pour chaque solution de dépollution proposée, des questions se posent : Quelle durabilité ? Quels coûts pour l’environnement (construction, utilisation) ? Quelle échelle de développement ? 

De plus, certains pourraient voir dans ces techniques un frein dans les efforts de réduction d’émissions et dans l’adoption de modes de consommation plus responsables.


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