Sobriété et efficacité énergétique et matière : un préalable à la décarbonation de l’industrie
La sobriété énergétique et matière
Adopter une démarche de sobriété nécessite de questionner les besoins et les modes de production de l’entreprise, de façon à réduire la consommation d’énergie et de matières premières.
La sobriété énergétique peut s’appliquer sur l’ensemble des ressources prélevées au sein de l’environnement, comme les Plans de Sobriété Hydrique lancés en 2024 dans le cadre du Plan Eau visant 10% d’économie d’eau à horizon 2030.
Les mesures de sobriété énergétique et matière peuvent porter sur :
- Les processus industriels, les chaînes logistiques, et l’organisation du travail au sein des entreprises ;
- L’amélioration de l’efficience de l’activité en utilisant de matières premières de manière plus responsable (optimisation des process, réduction des gaspillages, éco-conception des produits, etc.) ;
- Le déploiement d’une stratégie d’innovation pour trouver de nouvelles technologies et procédés plus efficaces et durables ;
- L’évolution du modèle d’affaire vers l’écologie industrielle et territoriale et de la fonctionnalité, leviers de l’économie circulaire.
L’efficacité énergétique
L’efficacité énergétique consiste à améliorer la performance des technologies et des procédés industriels pour réduire les consommations d’énergie.
L’efficacité énergétique peut être mise en œuvre par :
- Le remplacement d’un équipement par un équipement plus performant énergétiquement ;
- L’ajout d’équipements auxiliaires améliorant l’efficacité du procédé.
L’efficacité matière
L’efficacité matière consiste à utiliser la juste quantité de matières (produire mieux avec moins), à augmenter le recyclage, et à limiter les pertes. L’efficacité matière nécessite de bien trier pour avoir des matières de qualité, et valoriser les déchets qui n’auront pas pu être recyclés.
Repenser le choix et l’utilisation des matières permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, par exemple :
- En utilisant des matières premières recyclées : utilisation de ferraille en métallurgie par exemple ;
- En utilisant d’autres matières premières à empreinte environnementale réduite : utilisation de matériaux biosourcés, utilisation d’hydrogène bas carbone ou renouvelable dans la production de l’ammoniac ou de l’acier, etc. ;
- En réduisant les intrants fortement émetteurs de gaz à effet de serre autre que le dioxyde de carbone (CO2) : substitution des fluides frigorifiques ayant un fort pouvoir réchauffant par exemple.