Cartographies de la pollution de l’air : avoir une vision d’ensemble sur toute la France
Un comparatif de la pollution de l'air du territoire avec celle d'autres régions
Qui contrôle la qualité de l’air en France ?
Depuis 1996, la surveillance de la qualité de l’air est confiée par l’État à des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Elles sont au nombre de 18, une par région et emploient plus de 550 experts de différents domaines.
Pour l’étang de Berre, l’AASQA est Atmosud.
Le garant de la qualité et des données de surveillances produites est le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA), un groupement d’intérêt scientifique dépendant de l’État et constitué de l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS), du Laboratoire National de Métrologie et d’essais (LNE) et de Mines Douai. Il gère notamment la base nationale de données de qualité de l’air, Geod’air (GEstion des données d'Observation de la qualité de l'AIR) .
Quels sont les polluants surveillés ?
Les polluants surveillés sont ceux faisant l’objet d’une réglementation, au titre de la loi sur l’air ou des directives européennes : dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, oxydes d’azote, ozone, benzène, particules (inférieur aux PM10 et PM2,5), monoxyde de carbone, plomb, arsenic, cadmium, nickel, mercure et hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Chacun, du fait des enjeux environnementaux découlant de leur émission, possède un seuil à ne pas dépasser. En fonction de la spécificité de la zone, d’autres polluants peuvent être ajoutés à la liste.
Où trouver en temps réel les données relatives à la qualité de l’air ?
Geod’air : la base de données de référence sur la qualité de l'air en France
Geod'air (GEstion des données d'Observation de la qualité de l'AIR) est gérée et mise en œuvre par l'INERIS, un organisme gouvernemental faisant partie du LCSQA.
Elle propose une carte interactive donnant en temps réel des taux de pollution en France métropolitaine et d’outre-mer. De là, elle élabore des statistiques horaires, journalières, saisonnières et annuelles sur les niveaux de concentration dans l’air ambiant (selon les règles définies au niveau européen).
L'exploitation des données :
- Les informations constituent les données de références pour élaborer le Bilan annuel de la qualité de l’air extérieur en France établi par le ministère chargé de l’environnement ;
- Ces données sont également utilisées par les AASQA pour les besoins de leurs plates-formes régionales de modélisation ;
- Ces données alimentent quotidiennement le système PREV'AIR, la plate-forme nationale de prévision et de cartographie de la qualité de l’air.
PREV’AIR : La plate-forme nationale de prévision de la qualité de l’air
PREV’AIR est complémentaire aux informations fournies par les réseaux de mesure et d’observations physiques gérés par les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA).
Fruit d’une coopération entre l’INERIS, Météo France, le CNRS et le LCSQA, sa mission principale est d’informer le public sur la qualité de l’air ambiant à différentes échelles.
En se basant sur des résultats de simulations numériques et d’observations récoltées sur le terrain, PEV'AIR prédit et cartographie, pour les jours à venir, les concentrations des principaux polluants réglementés (ozone, dioxyde d’azote, particules PM10 et PM2,5).
Les cartes et données sont également en libre accès sur le site du gouvernement (data.gouv.fr).
D'autres applications mobiles proposent des données en temps réel sur la qualité de l'air en France, telles que : "Plume Labs : Pollution de l'air", "IQAir Air Visual Qualité de l'air", "Air To Go - Qualité de l'air", "My AQI Air", etc.
Sources : Géod'Air
Évolution de la qualité de l'air en France
Le Bilan de la qualité de l’air extérieur en 2019 détaille les cartes précédentes :
"Sur la période 2000-2019, 161 agglomérations ont toujours respecté les seuils réglementaires pour le NO2 fixés pour la protection de la santé à long terme (carte 1). À l’inverse, les agglomérations de Lyon, Marseille – Aix-en-Provence [incluant l’étang de Berre], Paris et Strasbourg enregistrent des dépassements chaque année. Montpellier et Toulouse arrivent juste derrière avec 19 années de dépassement des seuils réglementaires, suivies par Grenoble, Nice et Rouen avec 18 années de dépassement.
Sur la même période, sept agglomérations ont mesuré chaque année des concentrations en O3 supérieures au seuil réglementaire pour la protection de la santé à long terme (carte 2) : Avignon, Beaucaire, Marseille – Aix-en-Provence [incluant l’étang de Berre], Montpellier, Mulhouse, Nice et Toulon.
Pour les PM10, 150 agglomérations ont toujours respecté les seuils réglementaires fixés pour la protection de la santé à long terme sur la période 2007-2019 (carte 3). À l’inverse, l’agglomération de Paris ne respecte ces seuils pour aucune des années de la période étudiée. Celles de Sallanches, Fort-de-France et Lyon ont enregistré des dépassements respectivement pour 10, 10 et 8 années sur les 13 de la période étudiée."